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bimestrale francese "Rébellion" degli amici dell'Organizzazione
Socialista Rivoluzionaria Europea (OSRE) (www.rebellion-sre.fr).
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L'Editoriale in lingua originale:
Editorial du numéro 80 de la revue Rébellion
Les
dernières élections présidentielles ont révélé au grand public une
situation que nous avons décrite dans nos colonnes durant de nombreuses
années alors qu’elle été jugée fantasmatique : le retour de la lutte des
classes en Europe. Une lutte des classes qui n’est pas à l’image d’un
romantisme révolutionnaire ouvriériste, mais qui est une sombre et
froide réalité quotidienne pour la majorité des travailleurs. Elle n’est
pas menée par des révolutionnaires dans un décor à la Germinal. Elle
est l’implacable mise en place d’une vaste plan de restructuration de nos vies par le capitalisme globalisé pour obtenir d’avantage de profits.
La situation ne pouvant plus être camouflée par des artifices, même
les journalistes des grands médias se sont retrouvés à devoir aller à
la rencontre de cette « France d’en Bas » qu’ils ignoraient depuis des
années. Et ils furent servis… Le reportage d’Envoyé Spécial sur la lutte des travailleurs de l’usine de Whirlpool d’Amiens est pour nous la synthèse de ce basculement.
Les
images sont fortes et expliquent bien mieux que des mots la souffrance
des classes populaires.Une séquence est à retenir pour comprendre la
coupure radicale entre deux mondes. C’est
la tentative d’ une délégation des « Whirlpool » d’alerter sur leur situation devant le siège parisien à la Défense lourdement protégée par des vigiles et des CRS. Entre indifférence et mépris,
les cadres modèles dans leurs jolis costumes évitent comme des lépreux
les quelques ouvriers picards perdus sur le parvis …
Deux camps se font désormais face. L’ immense classe populaire est constituée d’ouvriers, mais aussi des employés précaires dans le secteur du « service » , des intérimaires flexibles, des travailleurs agricoles et des petits
fonctionnaires ( dont la « sécurité de l’emploi » ne rattrape pas des
salaires au smic ). Exploitée et aliénée, elle constitue une « France
Périphérique » à cran.
En face, l’heure est à l’euphorie. « Nous sommes sur un nuage » déclare Pierre Gattaz du MEDEF suite à l’élection d’Emmanuel Macron.
Les tenants de la mondialisation et de l’ultra-libéralisme célèbrent la
victoire de leur champion et rêvent de lendemains qui chantent encore
plus. Nous leur conseillons de profiter de cette bulle de bonheur…
Pour notre part, nous savons désormais que nous pouvons ajouter à notre programme la destruction de la Défense.
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